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Quel avenir pour Alno ?

Publié le 04 octobre 2021

Quel avenir pour Alno ?

La situation du fabricant allemand était sur toutes les lèvres lors de la dernière Hausmesse. Effectivement, l’information de sa liquidation s’est répandue comme une traînée de poudre. Très vite, nos confrères de Möbel Kultur ont apporté des précisions dans un article publié le 21 septembre. On y apprend qu’une société de transfert, dédiée au reclassement des salariés, avait été créée et que le site de Pfullendorf et les droits de la marque avait été cédés au groupe Vierhaus, spécialisé dans la fabrication de tables.

Pour rappel, Alno avait été repris par l’investisseur financier britannique Riverrock en 2018. Récemment, un processus de transaction avait été lancé avant l’annonce d’une procédure d’insolvabilité. Malgré de nombreuses démarches auprès d’investisseurs potentiels, aucun n’a pu être trouvé pour poursuivre les activités du fabricant. En raison de la situation économique et des pertes mensuelles élevées, toutes les parties intéressées avaient finalement décliné l’offre. Face aux coûts de restructuration élevés, la poursuite de la procédure d’insolvabilité n’était pas non plus possible.

Toujours dans les colonnes de Möbel Kultur, Arndt Vierhaus, associé gérant du groupe Vierhaus, le nouveau propriétaire de la marque Alno et du site de Pfullendorf, a en partie levé le voile sur ses ambitions : «partez du principe que je ne produirai pas de cuisines là-bas». Il semble que la stratégie du nouveau propriétaire soit plutôt orientée vers le marché du véhicule de loisir, puisque le groupe Vierhaus a repris la majorité de la société Tegos qui fabrique notamment des systèmes de câbles et de verrouillage pour les camping-cars en juillet dernier. Sachant que le site de l’usine de Tegos n’est situé qu’à sept kilomètres de Pfullendorf, il apparaît probable que des synergies industrielles vont être mises en place.

Même si Michael Spadinger, l’ancien directeur général d’Alno, a déclaré que l’image de la marque était incassable, la réalité semble différente, du moins pour le marché français. Selon nos informations, de nombreux revendeurs hexagonaux, qui avaient poursuivi avec Alno après la crise de 2017, font face à une situation très difficile au regard des commandes en cours. Beaucoup ont d’ailleurs profité des Portes Ouvertes A30 pour trouver un nouveau partenaire. Cependant, toujours selon nos sources, un fabricant allemand a déjà lancé des discussions avec le nouveau détenteur de la marque pour l’exploiter sous licence. Affaire à suivre.