« Résilient ». Tel fut le qualificatif employé, mercredi 7 février 2024, par Gwenaël Seveno, président de l’Ipea (Institut de la Maison), pour dépeindre la dynamique de marché de la filière de l’ameublement sur l’exercice 2023. En effet, celle-ci s’est clôturée, côté distribution, sur une légère baisse des ventes aux particuliers, de 2,5 % par rapport à 2022, pour atterrir sur un chiffre d’affaires de 14,6 milliards d’euros.  

Côté cuisine équipée, le marché a marqué le pas en 2023, avec un repli du chiffre d’affaires du secteur de 6,9 % pour redescendre à 3,9 milliards d’euros. « C’est la catégorie de l’ameublement qui a le plus souffert l’an passé, malgré des budgets moyens qui se sont maintenus », a observé Christophe Gazel, le directeur général de l’Ipea, après, faut-il le rappeler, des années de croissance exceptionnelle. Principal virus qui l’a contaminé : la chute de l’immobilier.

« Cette baisse d’activité du marché de la cuisine semble être le début d’une réorganisation de l’offre », a poursuivi Christophe Gazel. Avec, en point d’orgue, un retour marqué sur le devant de la scène de l’offre en kit, et ce dans l’ensemble des canaux de distribution. Enfin, 2023 fut aussi marquée par le début d’une rationalisation des points et espaces de vente dédiés à la cuisine qui ont ouvert, ces dernières années, partout en France.

Si la baisse du marché de la cuisine équipée en France est significative en 2023 par rapport à 2022, il faut garder en tête que ce segment du marché du meuble reste en croissance de 9,1 % en 2023 par rapport à 2019, dernière année de comparaison possible avant le Covid.

Ce segment particulier du secteur de l’équipement de la maison reste donc porteur mais certains magasins ayant besoin de gros volumes ou un peu moins performants que les autres ont commencé à souffrir et pourraient avoir des difficultés encore en 2024.