Le Tribunal des activités économiques de Nanterre a prononcé le 1ᵉʳ octobre 2025 l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire tant pour la holding Groupe Brandt que pour sa filiale opérationnelle Brandt France.
En France, Brandt emploie environ 750 salariés. Le groupe, qui possède plusieurs marques telles que Brandt, Vedette, Sauter et De Dietrich, réalise un chiffre d’affaires autour de 260 millions d’euros, dont environ 70 % en France, le reste en Europe.
En production, des sites comme celui de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) sont fortement concernés. Ce site rassemble la production de fours, tables à induction, un centre de R&D.
Le cas de Brandt illustre plusieurs difficultés structurelles que rencontrent aujourd’hui les fabricants d’électroménager en France :
- Concurrence étrangère forte, en particulier asiatique, sur les coûts et les conditions de marché.
- Coûts de production élevés, liés au coût de l’énergie, des matières premières, transport, etc.
- Lien fort au secteur immobilier : baisse des constructions, moindre mobilité, réduction des déménagements qui freine la demande d’équipements de cuisine.
- Disponibilité des financements : les entreprises avec un endettement préexistant ou des marges faibles se trouvent en péril si elles ne parviennent pas à accéder à de nouveaux capitaux ou partenariats solides.
Dans ce contexte, le redressement judiciaire apparaît comme une stratégie de dernier recours mais aussi comme une opportunité de relance — si un repreneur ou investisseur crédible est trouvé, et si les mesures de réduction des coûts et d’adaptation du modèle peuvent être mises en œuvre rapidement.